Pas d’accord avec la suppression de “Grand Prix” et notamment de celui de Saint-Maurice-l’Exil durant le week-end des Maîtres-Joueurs de Saint-Etienne (22 et 23 janvier) la quadrette D1 de l’Aixois Jean-François Gobertier à l’image de 12 autres de l’élite, boycottera une épreuve que les spécialistes comparaient il y a quelques années à un véritable champion de France d’hiver.
Quelles sont les véritables raisons du boycott des Maîtres-Joueurs de Saint-Etienne par les joueurs de Première division ?
“Ça fait déjà quelques années que certains joueurs ne souhaitaient plus participer à cette compétition. Tout le monde sait très bien que les organisateurs n’ont jamais fait ce qu’il fallait. Et puis en supprimant toutes les compétitions de la région, hormis celle de Dijon, mais Dijon n’est proprement dit dans la région, les joueurs se trouvaient dans l’obligation de prendre une série aux Maîtres-Joueurs. En fait c’est la principale raison.”
Il y avait en projet un concours non officiel à Saint-Maurice-l’Exil en même temps que les Maîtres-Joueurs avec les équipes de D1, qu’en est-il ?
“En réalité, ce n’était pas un concours mais une journée amicale entre tous les joueurs de D1 que nous envisagions d’organiser. Nous nous sommes aperçus que cette initiative ne plaisait pas à la FFSB (Fédération Française du Sport-Boules) qui pouvait éventuellement sanctionner les joueurs. Alors nous avons décidé tout simplement de ne pas jouer ce week-end à l’exception de la formation Masselin de Nogent-le-Rotrou qui devrait participer aux Maîtres-Joueurs.”
Comment avez-vous vécu la suppression du Grand Prix de Saint-Maurice-l’Exil ?
“C’est d’un illogisme complet. Cette compétition s’est substituée aux Maîtres-Joueurs pendant une bonne dizaine d’années, la FFSB avait demandé à Saint-Maurice-l’Exil de faire des efforts et d’organiser la coupe d’Europe des clubs et en remerciements on supprime leur concours. Pour moi la non-participation des équipes de D1 est un soutien aux dirigeants de Saint-Maurice-l’Exil et va contre le président du Comité de Loire, Robert Peyrard. Personne ne veut le dire, mais moi je le dis, c’est contre lui.”
Que reprochez-vous exactement à cette compétition ?
“Dans la mesure où on oblige les gens à prendre part à une compétition, il ne faut pas que cette dernière soit limitée en nombre, c’est totalement ridicule. C’est une première chose. Ensuite, on ne peut pas demander aux joueurs d’arriver sur un concours la veille, commencer la compétition le lendemain à 8 heures, se retrouver à la rue à 9h30 et rentrer chez eux, ce n’est pas possible. L’organisation est très mauvaise. Après on pourrait dire beaucoup de chose aussi sur le tirage des parties et les indemnités mais bon. L’image globale des Maîtres-Joueurs a véritablement chuté.”
Alors qu’attendez-vous de l’organisateur des Maîtres-Joueurs pour que tout le monde y reprenne goût à l’avenir ?
“Je ne comprends pourquoi et je trouve inadmissible que l’on n’organise pas de Super 16 à l’occasion de ces Maîtres-Joueurs. Maintenant si c’est le cas l’année prochaine, il n’y aura aucune raison de ne pas y aller. Les joueurs sont très sensibles à cela et n’ont pas voulu faire une fronde spéciale. Ils ont simplement voulu montrer leur désaccord avec une façon de procéder.”
Recueilli par Raymond NAWROT