Violetta Lapierre

Après une carrière internationale bien remplie sur les pistes d’athlétisme, c’est au sport-boules que Violetta Lapierre s’attaque. Visiblement, l’Aixoise possède là aussi tous les atouts pour réussir.

Comment peut-on atterrir dans un boulodrome et se prendre de passion pour le sport-boules quand on a foulé depuis sa plus tendre adolescence les pistes en tartan des plus grands stades d’athlétisme et connu le plus haut niveau dans cette discipline ? Sûrement pas évident mais c’est pourtant le challenge et la belle histoire qu’a décidé de vivre désormais Violetta Lapierre. ” J’ai découvert la boule lyonnaise un peu par hasard…, ” avoue-t-elle avec un accent slave assez prononcé et pour cause, elle est d’origine polonaise. Licenciée à la Boule Populaire Aixoise, c’est avec l’équipe du club sportif de Savoie (National Féminin 1) qu’elle évolue ” J’ai joué mon premier match trois semaines après avoir reçu ma licence et maintenant je suis à fond dedans. Ça fait 30 ans que je pratique l’athlétisme et d’ailleurs je pratique toujours, et je cherchais un sport plus ou moins parallèle. Je l’ai trouvé avec le sport-boules, ça me plaît énormement. “

Faire le rapide et le progressif

Pensionnaire de l’équipe de France de sprint (100 et 4 x 100 mètres) de 1983 à 1993, Violetta Lapierre ne retrouve évidemment pas les sensations de la piste sur les jeux ” Ce sont deux choses différentes et c’est là que c’est intéressant. La concentration par exemple, dans le sprint, c’est très court alors qu’aux boules, ça peut durer jusqu’à 1h30. Pour moi c’est un gros changement et ça je ne sais pas encore très bien le faire. Et puis c’est un sport d’équipe, il n’y a pas le chacun pour soi plutôt égoïste de l’athlétisme ” explique-t-elle. Violetta Lapierre parle bien entendu du jeu traditionnel où elle évolue pour l’instant en double. Mais il est clair que l’Aixoise lorgne plus précisement sur les épreuves dites ” sportives ” ” Mon but est de faire le tir rapide puis le tir progressif. Naturellement, je cours déjà bien, maintenant il me faut de l’entraînement pour attraper les boules, car courir sans toucher une boule, ça ne sert à rien. “

” J’arrête de jouer si je ne fais pas mieux “

Face aux Filias en Dauphiné pour le compte de la 3e journée du championnat de National Féminin 1, Xavier Morin le coach savoyard n’a pas hésité à l’aligner dans le tir de précision. Une épreuve que Violetta Lapierre craignait particulièrement pour avoir totalement raté ses prestations lors des deux premières rencontres ” J’ai touché une seule boule la première fois et j’ai fait ” zéro ” la deuxième. J’arrête de jouer si je ne fais pas mieux aujourd’hui, ” plaisantait-t-elle.

L’excellent 10 réalisé avec en prime le point du match nul  la rendait heureuse comme une gamine ” J’en ai la chair de poule, ” avouait Violetta Lapierre.

Si l’athlétisme aixois conserve une grande championne, le sport-boules féminin vient à coup sûr d’en gagner une.

LAPIERRE DIGEST
Nom: Lapierre
Prenom: Violetta
Âge: 45 ans
Clubs: Boule Populaire d’Aix-les-Bains depuis mars 2008 et ASA (Athlétique Sport Aixois)
Palmarès: demi-finaliste du 32 triples de La Motte-Servolex (premier concours officiel); internationale seniors d’athlétisme (1983 à 1993); championne du monde vétérans du 100, 200, 4×100 mètres et longueur et recordwoman du monde vétéran du 200 mètres en salle (24″99).

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